Bonjour à tous,
Comme moi vous vous interrogez sur l'anomalie de frein de ce TER.
En 32 ans au service de la conduite des trains (de la vapeur au TGV) et oui il y a 22ans que je suis à la retraite, c'est la première fois à ma connaissance que l'on rencontre un tel problème.
Je ne connais pas le système de freinage de ce matériel. je ne crois pas que nos ingénieurs aient perdu le sens sécuritaire et dire que l'absence de courant pourrait entrainer le non fonctionnement du freinage ne correspond pas à la réalité. A la SNCF on a toujours privilégié par ordre de priorité, l'homme et les automatismes. L'homme est la parade à un dysfonctionnement.
Les freins à commande électrique sont toujours munis d'un bouton d'urgence c'est un organe mécanique genre robinet qui met la conduite générale à l’atmosphère.
Les freins de nos jours sont basés toujours sur le même principe.
Une conduite d'air sur toute la longueur du train qui s'appelle conduite générale . Elle est alimentée à 5 bars en conduite normale freins desserrés.
Sur chaque bogie; un réservoir auxiliaire , un ou plusieurs cylindres de frein et enfin un distributeur chargé de commander ou non le freinage
Quand la pression de la CG diminue le distributeur envoie de l'air du réservoir auxiliaire vers le cylindre de frein proportionnellement à la valeur de la dépression de la CG Quand la CG remonte en pression, le distributeur vidange le cylindre de frein et réalimente le réservoir auxiliaire. S'ajoute pour les trains roulants à plus de 140kmH une commande électrique sur chaque voiture qui vide plus rapidement la CG sur l'ensemble de la rame mais à aucun moment en cas de panne il n’empêche le fonctionnement du système de freinage.
Alors l’enquête nous dira si sur chaque bogie c'est à dire 4 les tuyaux entre réservoirs auxiliaire et cylindres ont été arrachés et enfin le modernisme aidant l'absence de frein à vis sur de telle rame. Qui certes n’arrête pas un train mais peut ralentir fortement les deux caisses d'un TER
Connaissant bien le profil de cette ligne je peux vous dire que si les vaches s'était trouvées à 40 Km de Rouen nous aurions eu à déplorer une véritable catastrophe ferroviaire.
Bien cordialement
J-P C