Nous venons d’apprendre le décès de monsieur FRANCOIS COLLARDEAU à 95 ans.
Si son nom n’est pas connu de tous les ferrovipathes que nous sommes, son travail se retrouve dans toutes les bibliothèques, dans tous les livres traitant du chemin de fer métrique depuis ses origines, chemins de fer devenus pour beaucoup, touristiques.
Le nom de François Collardeau se trouve en effet au bas de nombre de photos illustrant des ouvrages les plus divers, chemin de fer et tramways. L’étendue et la richesse de cette iconographie lui valait d’être sollicité par la plupart des rédacteurs d’ouvrages ferroviaires, sollicitations auxquelles il répondait toujours favorablement, au grand bonheur des auteurs qui savaient pouvoir trouver chez lui, « la » photo désirée.
2 AVC coup sur coup l’ont contraint à une mobilité partielle et lors de notre dernière rencontre en centre de rééducation, il travaillait encore à répondre aux sollicitations d’un auteur en quête de clichés ferroviaires
D’une amabilité et d’une gentillesse constante, il étaient « tombé » dans le train dès son plus jeune âge, avec une préférence marquée pour ces petites lignes secondaires dont il ressentait la fin proche, ce qui lui a permis de constituer un fond unique de secondaires en service et bien vivants, jusque dans les années 60.
Son grand plaisir était de raconter ses escapades en mobylette, en compagnie d’un certain Pierre Virot, futur Président du CFTM (Chemin de fer du Vivarais), à la chasse aux images de tout ce qui roulait encore en vapeur ou autorail !
Il a fait partie des pionniers de l’Association de soutien au Chemin de fer du Vivarais, la SGVA, où il a exercé la fonction de trésorier de longues années durant. Puis les changements de gouvernance l’ont écarté de ce poste. Et comme il croyait fermement au renouveau de « son » Chemin de fer, il s’est rapproché des Amis du Nouveau Vivarais, et a pu savourer l’inauguration du Nouveau Vivarais en juillet 2013, en compagnie d’un autre pionnier Jean Arrivetz.
Il nous suffira d’ouvrir les livres de nos bibliothèques pour apprécier son sens du cadrage, du mouvement, d’angles inédits pour mettre en valeur ce chemin de fer qu’il aimait tant. L’ami nous manque, l’artiste derrière son appareil aussi
Merci François