Temps extraordinairement ensoleillé (trop pour des randonneurs

Départ de Brigue (Brig en local) par le train, une RABe 535. Construite par Bombardier, c'est une adaptation "montagnarde" des Ninas des environs de Berne. Nous la prenons (nous = ma femme et moi, elle pour la rando, moi pour les trains

Cette gare a l'avantage d'être située à la moitié de la rampe, en gros, ce qui nous permet de partir soit vers le haut (direction Hohtenn), soit vers le bas (direction Brig). Nous choisissons la partie supérieure parce que c'est la plus spectaculaire et autant profiter du beau temps tant qu'il est là. Demain on ne sait jamais...
Mais quelques minutes après notre arrivée à Ausserberg, dans l'autre sens descend un train "hors cadencement" (ne circulant que les samanches) derrière la 465 001 "BLS-AlpTransit". (Note : cette photo a bien sûr été prise avant la précédente

Le trafic sur la ligne est toutefois bien réduit par rapport à ce qu'il était autrefois. Raison essentielle : le nouveau tunnel de base de 35 km (dont 21km à voie unique), ouvert depuis 2007 et dont la sortie est juste là, en bas. La violence de la lumière solaire accentue les brumes industrielles qui tapissent allègrement la vallée : la photo est terne, mais bon...

Et après une heure et demi de marche (avec pauses pour photos !) au détour du sentier : le viaduc du Bietschtal, l'élément emblématique de la ligne !
Je l'avais déjà franchi deux ou trois fois en train, c'est la première fois que je le franchis à pied !



Par la suite le sentier (bien balisé) s'éloigne de la ligne, descend dans une étroite et profonde vallée par un pont suspendu (certes pas himalayen, mais ça n'en est pas loin ! ça balance tout autant) et une succession d'escaliers métalliques accrochés à la paroi et aboutissant... dans la paroi elle-même, c'est-à-dire une prise d'eau en tunnel (50 m de long environ) : il faut trouver le bouton pour allumer quelques timides lampes électriques qui permettent de voir les planches incertaines qu'on doit emprunter au-dessus du rugissement aquatique. Impressionnant ? Deux familles derrière nous ont renoncé et ont fait demi-tour. Ma femme a adoré

Mais avec cette joyeuse aventure nous étions redescendus bien bas sur le flanc de la montagne : la ligne du BLS dominait tout là-haut, et ça ne me satisfaisait pas du tout. Un coup d'oeil sur les cartes : mmm... Il y avait bien un sentier qui longeait la ligne de près et pour le rejoindre un autre sentier, sans la moindre indication à la bifurcation (le sentier "officiel" continuait à descendre vers le village de Hohtenn, pas vers la gare, tout en haut). Nous décidons de revenir près des trains et prenons donc le sentier indiqué sur la carte : 150 m de dénivelé brut, en plein soleil, vers 15 heures, de la folie. Mais quand Mme bw est partie, il n'y a plus qu'à la suivre.
Un litre d'eau plus tard (perdue en transpiration et retrouvée en bouteille) la récompense.
Le viaduc de Luogelkinn avec un train de fret Crossrail descendant vers Brig et l'Italie. En fait j'attendais une nouvelle rame RABe 535 montant vers Spiez : elle est passée sur le viaduc en même temps que le train de fret, derrière lui, et à une dizaine de secondes près j'aurais pu avoir la queue du train de fret et la 535... Les dieux n'étaient pas avec moi ce jour-là.
...enfin, si, ils étaient quand même là en partie parce qu'une fois arrivés à Hohtenn, en attendant le prochain train pour nous ramener à Brig, j'ai eu droit à un gros dessert !


La suite un peu plus tard...
bw