Billard ! Vous avez dit Billard comme c’est bizarre

[malletslm]

(...) Autre particularité. un nez barreaudé avec échelle mais sans feu central en haut de caisse sans le sigle CFD, ce qui porterait à 11 le nombre de calandres sur ces 4 machines. De quelle époque est cette photo de M Laurent ? ...

Mince alors ! Quand y'en a plus... y'en a encore !!!

La photo originale dans la revue MTVS n°13 est si sombre et si petite que cette version là m'avait échappé...

[Lavoie Desonmètre]

Une toute dernière calandre, pour le momment . Elle est similaire à celle ci-dessus, avec un chasse pierre ajouré
Je n'ai pas la date de prise de vue, mais ce jour là l'autorail cotoyait un train voyageur tracté par la Mallet 405 en gare du Chambon sur Lignon cette photo a du être prise avant 1954, date de remisage de la 405.

[malletslm]

Avec cette autre photo de face, je crois bien que je commence à comprendre le "pourquoi" de ces calandres "ouvertes" assez laides : ces simples "cages" permettaient, apparemment, de déplacer le radiateur au gré des essais de moteurs et dispensaient même, comme le voit encore ici, de le poser dans l'axe de la caisse pour le laisser dans l'axe du moteur (c'est-à-dire déporté vers la droite dans le sens de la marche)...

... compte tenu des nombreux déboires et échanges de moteurs dont ces engins ont fait l'objet dans leur jeunesse, ça expliquerait peut-être qu'on ne leur ait fait de "beaux" capots bien carrossés (et avec le radiateur bien axé...) que quand on a été sûr de leur avoir greffé le "bon" moteur et de ne plus avoir à revenir sur la position du radiateur !

[Thibaud]

Pour revenir sur la dernière photo de Pierre, le sigle CFD, écrit sur la calandre barreaudée en caractères horizontaux et petits, a équipé uniquement le 211, alors que les autres A150D avaient sur leur calandre barreaudée le sigle CFD en caractères verticaux et beaucoup plus grands (vu sur d'autres photos plus haut).
On peut donc en déduire que c'est le 211 qui figure sur cette photo au Chambon.

[Lavoie Desonmètre]

Merci Thibaud,
Bienvenue sur ce sujet qui te passionne.
Mais de qui donc tiens-tu cette information très intéressante ? n'y aurait il pas du Vincent La derrière ?
Cordialement

[Thibaud]

Derrière mes maigres connaissances, il y a toujours un Vincent quelque part

[michelm2]

quelques petites photos prise sur le reseau du "mastrou" !

[malletslm]

Il a beau avoir été mitraillé sous tous les angles par des générations d'amoureux, ça fait toujours plaisir de voir et de revoir le 213, ici après que le CFV lui ait rendu ses fameuses "jupes"...
J'ai cru comprendre qu'il pourrait recouvrer sa livrée d'origine CFD rouge+gris , comme le 214 en cours de restauration ?


Pour analogie et comparaison, voici deux photos de son frère le 212 lors de sa carrière en Provence, ici surpris à Nice dans le courant des années 80 (probablement l'année où eut lieu la fameuse exposition "Exporail"):




photos Roger Bellières

On remarquera sa livrée bleu + gris à toit bleu + ceinture de caisse bleu foncé. Les "jupes" sont peu visibles sur les photos mais bien présentes, peintes en noir. Cette livrée est probablement intermédiaire entre le bleu + gris (à toit gris) qui fut appliquée aux Billard ex-Vivarais lors de leur arrivée sur les CP, et la livrée "style CC6500" qu'eut le 212 par la suite...

[Lavoie Desonmètre]

Avec votre permission, je vais vous distiller la petite histoire de ces vaillants autorails Billard A 150 D, Vivarais Lozère, à travers une quinzaine de robes différentes que ces coquettes ont portaient ou portent depuis plus de 70 ans.
Avec un début de vie difficile, ils ont mis un certain temps pour apprendre à bien marcher, sur les lignes Vivaroises quelques peu escarpées.
Le 211 me semble être celui qui aurait fait le plus de rencontres hasardeuse en ligne et le seul à avoir disparu en 1974 quelque par en Provence, peuchère !
Le 213 qui n’aurait jamais quitté son réseau d’origine, semble avoir fait pas mal de rencontres aussi.
Les 211 et 212 ont émigré en 1969 en Provence, en changeant plusieurs fois de tenues. Le rejeton du 211 fait actuellement les sports d’hivers dans les Alpes de haute Provence, le 212 a préféré revenir en 2011 se reposer un peu en pays Vellave.
Le 214 quand à lui a fait une excursion en Lozère en 1961, histoire de voir quel était le plus beau réseau à voies métriques de France, il serait parait il revenu en 1967 un peu déçu. Enfant terrible ce 214 a démoli sa dernière 2Cv Citroën, en août 1968, soit 3 mois avant la fermeture du réseau Ardéchois.
Les 213 et 214 ont même remis cela en 1970 aux CFV,
Ces courageux coursiers seraient ils à l’origine de l’expression populaire, « Rouler sur du billard ». Mais tout cela est une autre histoire.

-1- Livrée 1938, modèle 211 – 212 – 213, identiques aux 6 exemplaires Corse, couleurs bas de caisse rouge haut gris, à la ligne élégante avec moteur CLM 150Ch

Photo A 150 D 212. Clalencon. Col Cl Gaillard. Extrait du livre : Le Réseau du Vivarais au temps des CFD édit. La Régordane

-2- Livrée 1946 ? du 214, similaire aux 3 autres, sauf radiateur, chasse pierre ajouré, un phare, toit nu sans radiateur auxiliaire

[malletslm]

Très intéressante, la photo "de dos" du 214 !

Quel dommage que le même auteur (inconnu ?) n'en ait pas profité pour nous faire la même de face...