Les couplages Talbot, comme leur nom l'indique, ont à l'origine été conçus et construit par la société de construction de matériels ferroviaires allemande TALBOT à Aix la Chapelle, et donnés à la France dans le cadre des réparations dues au titre de la Première Guerre Mondiale.
Ce sont des wagons absolument conçus pour répandre le ballast sur les voies, avec des dispositifs d'ouvertures et fermetures indépendantes des trappes de vidage à droite, au centre et à gauche.
Ils sont, pour les plus anciens, de 1930. Il en a été aussi construit en France, par de Dietrich par exemple.
Celui du Train des Mouettes arrive de l'APPAF de Miramas, qui l'a sauvé, et est un véritable TALBOT construit en Allemagne en 1931.
Il était à bords bas, et conçu pour être chargé... à la fourche et à la main, donc : d’où les bords bas, avec même une partie basculable pour être plus bas encore.
couplage TALBOT version d'origine
On pouvait mettre 15 tonnes par élément, soit 30 tonnes pour un couplage.
10 m3, et densité du ballast 1.5.
plan TALBOT du 24/04/1930
Il y eu deux hauteurs de rehausse des caisses de ces wagons :
la petite hausse, dont par exemple le couplage de TVT :
couplage à petite rehausse
et la grande rehausse (avec aussi un élargissement ?), comme par exemple le couplage de T&T ex APPAF Miramas :
couplage à grande rehausse : on imagine le surplus de capacité
Voici le plan, titré "augmentation de capacité de la trémie". Surprise, ce plan SNCF est daté du 3 novembre 1968.
On comprend bien que si l'on charge à bloc un couplage fortement rehaussé, avec les ressorts écrasés il n'y a plus assez de débattement dans les suspensions et l'engin a une forte tendance à dérailler.
Avec la grande rehausse, on passe de 10 à 20 m3, et donc la charge, si on remplissait à refus, passerait de 15 à 30 tonne, soit 60 tonnes pour un couplage, ce sans modification des suspensions : très bien pour transporter du charbon, mais pour le ballast... On comprends la réputation de wagon déraillement facilement qu'avaient les couplages Talbot.
Come on dit aux Moettes, on peut être bêtes, mais pas tous en même temps.
Qu'on se le dise, avant de ballaster : le chef de chantier et le conducteur de l'engin de chargement ont toujours tendance "à en mettre ras la gueule", histoire de faire moins de voyages.
Solution : percer des trous dans la tôle, comme les suisses l'ont fait sur les trémies métriques ex la Mure arrivées chez eux.
Ce petit exposé sans prétention sera bien complété par des apports de personnes plus au fait de ces choses : merci à elles.
D'autres informations sur le sujet, là :
https://www.amf87.fr/blog/2018/06/01/couplages-a-ballast-talbot-le-point-sur-les-variantes/Merci le collègue
Vive le Chemin de Fer
Panama
3028090