Commençons par le départ du Fayet, rame 804 "Mont-Blanc Express". Bonne nouvelle : elle assurera le train sans interruption du Fayet jusqu'à Martigny, donc pas de changement à Vallorcine. L'horaire ne permet pas de savoir quels sont les trains directs et ceux pour lesquels un changement est nécessaire et cela varie d'un jour à l'autre en fonction des rames qui assurent le service. Si ce sont deux rames d'interconnexion (série 800) qui se rencontrent à Vallorcine, pas de souci, elles continuent chacune leur train juqu'à l'autre bout de la ligne. Si l'une des deux n'est pas une rame de cette série, comme elle ne peut techniquement pas circuler sur "l'autre" réseau, un changement de train est nécessaire.
Précisons, pour ceux qui ne connaîtraient pas les détails de la ligne, que côté français les rames doivent être équipées du système de signalisation ECLAIR et de la possibilité de marche sur la pente à 9 % entre Chedde et Servoz. Côté suisse, les rames doivent être équipées pour la signalisation locale, avoir un pantographe pour les sections à caténaire, et surtout être équipées pour la section à crémaillère entre Salvans et Vernayaz (25 %).
Pour l'instant nous approchons des Houches et le conducteur ralentit (à la demande d'un passager) sur le viaduc Ste Marie pour pixeliser une cascade de glace vertigineuse.
Le soleil est au rendez-vous mais il provoque de violents reflets sur les vitres. Difficile de prendre des photos, du moins jusqu'à Argentière où la neige a été abondante cet hiver !
Il y en a encore plus à Montroc-le Planet, juste avant de franchir le tunnel des Montets, point culminant de la ligne à 1386 m.
Le conducteur a relevé les rideaux roulants qui l'isolaient dans sa cabine : on peut enfin voir à l'avant du train. J'en profite donc !
On peut en particulier voir approcher la gare "frontière" de Vallorcine.
Ce n'est pas encore vraiment la frontière mais à partir de là ce sont les suisses qui prennent les trains en charge sur la ligne. Nous avons une dizaine de minutes à attendre jusqu'à l'arrivée du train venant de Martigny et dans lequel se trouve le conducteur qui prendra le relais pour nous permettre de poursuivre notre trajet. En attendant, petit coup d'oeil sur le tableau de bord de la rame 804 (extrémité 2).
Et puis enfin, à l'heure dite, voici le train opposé qui arrive de Suisse. Egalement une rame d'interconnexion de la série 800, comme je le prévoyais (il s'agit de la rame 821, équivalent suisse des 800 françaises).
Nous repartons bientôt et environ 1500 m plus loin nous franchissons l'Eau Noire sur un pont métallique. La photo suivante est prise de France mais juste devant, là où le troisième rail passe de gauche à droite, c'est la Suisse. D'ailleurs le signal jaune qu'on aperçoit un peu plus loin est typiquement helvétique.
Et enfin je terminerai ce petit reportage par une vue du BV de la gare de Châtelard-Frontière, on ne peut plus suisse.
Ne vous y trompez pas : la partie la plus spectaculaire de la ligne est la partie suisse, notamment entre Finhaut et Salvans (à propos, petite devinette : comment prononcez-vous "Finhaut" ?
). Je n'ai toutefois pas pris d'autre photo en raison 1) de la lumière insuffisante dans la profonde vallée du Trient ; 2) du trop grand nombre de pins qui bouchaient la vue et 3) des reflets perturbateurs sur les vitres (les fenêtres ne pouvant être ouvertes, climatisation oblige 
).Quant au retour, avec le train quittant Martigny à 17h41, il s'est en grande partie déroulé dans l'obscurité avec arrivée au Fayet à 19h54. A l'heure !
bw
