Le fond du sujet (et des autres sur le même thème) n'est nullement en cause. Ce qui fait débat, c'est la forme.
Il convient d'une part de se placer du point de vue de l'industriel. Malgré toute la bonne volonté qu'il peut mettre à satisfaire les rivetistes pointus, il doit conserver à l'esprit que les modèles qu'il va mettre sur le marché conviennent à une majorité des clients potentiels.
Or il se trouve que parmi ces clients potentiels, une majorité souvent large possède un réseau assez ancien; ou construit un peu à la va vite; ou à la voie pas trop bien posée; ou dont les aiguilles sont d'une conception jouet, etc.
Si notre brave industriel prend la décision de serrer toutes les cotes de son modèle au point que celui-ci ne passera que sur du code 75 impeccablement posé aux courbes d'un rayon supérieur à 1000 mm, il se prendra une gamelle de la part de la majorité des rouleurs. Ceci sans satisfaire les protoïstes pour qui les cotes seront encore trop tolérantes.
Et c'est là qu'intervient une horreur sans nom, une honte sans égale, une grossièreté que la décence n'ose imaginer: un industriel doit gagner de l'argent pour faire tourner sa boîte! Et donc il doit vendre ses modèles en nombre et à un prix suffisants. Donc il fait des compromis, des choix. Et cela vaut aussi pour le développement de pièces de détaillage.
On peut tout à fait comprendre que les compromis ne satisfassent pas certains "modélistes exigeants" (le mot intégriste ne me vient naturellement pas à l'esprit

). Mais justement alors, la possibilité leur est offerte de transformer à loisir les modèles en utilisant les pièces et accessoires qui à leur tour font vivre les artisans. Et tout le monde est content.
Où le bât blesse-t-il alors? Tout simplement dans le fait qu'il y a deux manières d'ouvrir un fil à propos de l'amélioration d'un modèle. Il y a la manière qui nous exaspère, nous les petits hommes verts, et qui consiste à écrire quelque chose dans le genre:
"Hornco nous sert encore une daube. Je n'ose imaginer les attardés mentaux qui ont acheté cette merde en croyant faire du modélisme. J'en ai l'anus qui se dilate. Tout est faux dans cette caricature. Le chtong devait encore être en train de se branler dans les cabinets; à moins que ce ne soit le casque à pointe de service qui ait confondu la grosse Bertha avec une traverse de tamponnement. Mais bon les gars! heureusement pour les petits choses, nous somme sur le forum et nous allons essayer de récupérer deux ou trois trucs de ce "modèle" pour en faire quelque chose de regardable. A priori, on devrait pouvoir conserver les essuie-glaces. Pour le reste...
Alors que l'on aurait pu écrire:
"Je me suis procuré le dernier modèle Hornco. Tout n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister. Côté mécanique, c'est impeccable. Ça roule lourd, tracte sans problème ma rame de 12 DEV dans ma rampe hélicoïdale à 2,5%. Le décodeur son est super bien programmé. Franchement, il y a progrès.
Si l'on examine la machine en détail et que l'on connaît bien la bête, l'on s'aperçoit cependant que deux ou trois petits détails méritent d'être améliorés. Si le rouleur se contentera des roues de série aux boudins un peu forts - mais rien à voir tout de même avec les anciennes machines à trancher le jambon - un affinage est tout à fait possible sans compromettre le roulement de la machine sur un réseau à la voie bien posée. De même, la traverse de tamponnement et les cerclages des feux gagneront à être remplacés par les excellents accessoires du kit qu'a développé l'artisan machin. Je vous propose donc de vous présenter le travail d'amélioration que j'ai réalisé sur la base de cette machine. N'hésitez pas à poster vos commentaires.
Et à partir de là, tout devient possible!
