Ce jour est arrivé un peu plus tôt que je ne le pensais, le 21 août, lorsque je me suis trouvé confronté à un sérieux problème de pilotage d’une toute nouvelle loco dans laquelle je venais d’installer un décodeur DCC. J’ai donc dû, d’une part effectuer un branchement (câble et prise) pour connecter le nouveau testeur ESU à la sortie de l’unité centrale Intellibox, d’autre part apprendre à m’en servir (ce qui n’a à vrai dire pas été bien difficile).
Un bout de câble électrique à 4 fils ayant rapidement été trouvé (deux fils suffisent, mais 4 ça fait pus riche) il a été branché à la sortie « rails » de l’unité centrale Intellibox, ou plus exactement sur le domino de distribution générale qui alimente diverses parties du réseau ainsi que le « booster » Lenz. J’ai ensuite fixé à son extrémité libre une prise adaptée fournie avec le testeur : deux fils à positionner et à fixer par vissage et en trente secondes le tour était joué ! Il n’y avait plus qu’à tester le testeur…
Et il a bien servi, montrant sans laisser planer le moindre doute que le décodeur soupçonné était en parfait état de marche et que le problème venait donc de la loco elle-même (un câble sectionné découvert par la suite).
Le gros avantage du testeur ESU est qu’il « universel », c’est-à-dire qu’il accepte tous les formats de décodeurs DCC actuels, aussi bien ceux à 8 broches (format NEM 652) qu’à 21 broches (NEM 660 = 21MTC) ainsi qu’à 22 broches (NEM 658 = PluX22) ou encore à 6 broches (NEM 651 pour les décodeurs à l’échelle N). Il est même possible de tester des décodeurs sans prise grâce à un connecteur multiple à 11 positions, chacune ayant son rôle clairement précisé sur la platine même du testeur, en face de chaque connexion. Quand je dis « clairement », c’est surtout pour ceux qui ont déjà une certaine expérience du numérique et qui connaissent le jargon (anglais) des fonctions et connexions DCC.
En « sortie » le testeur dispose d’un moteur 5 pôles avec volant d’inertie qui permet de vérifier le sens de rotation visuellement, ainsi que de diverses diodes lumineuses pour vérifier les principales fonctions auxiliaires (feux d’extrémité et F1 à F4). Et enfin un haut-parleur, avec impédance commutable entre 16 et 100 Ohms, permet de tester les fonctions sonores pour les décodeurs adaptés.
L’ensemble est très compact et d’un emploi aisé. Il suffi de le considérer comme une loco (ayant l’adresse du décodeur) et de le piloter à partir de l’unité centrale tout comme s’il s’agissait d’une banale loco normale. Le principal avantage de ce testeur est qu’il n’y a pas besoin de fouiller dans son parc moteur pour essayer d’y trouver une loco adaptée (ayant le bon brochage, disposant des fonctions actives voulues, du son, etc.) puis de la démonter sans l’abîmer pour y installer le décodeur à tester après avoir au préalable retiré le décodeur déjà présent sur cette loco. Une fois les essais terminés, il faudra tout refaire en sens inverse…
Sur le banc d'essai : un vénérable décodeur Lenz LE131XF. C'est (encore) tout bon !
Avec ce testeur ESU en quelques instants n’importe quel décodeur DCC peut être examiné et son bon fonctionnement vérifié. Son prix, aux alentours de € 40, peut sembler excessif pour certains mais rien n’empêche de se regrouper à plusieurs, ou au sein d’un club pour en acquérir un et se le partager, car même s’il peut s’avérer fort utile à l’occasion, il faut bien être conscient que ce testeur ne servira pas tous les jours !
Pour ma part, acheté plus ou moins sur un « coup de folie », ce testeur de décodeurs s’est déjà révélé être plus utile que je ne l’envisageais au départ. Aucun regret, donc.
bw
Petit addendum pour rire.
L'ami visiteur : pourquoi as-tu mis ton testeur ESU sur cette voie en rampe ?
MC (Modéliste Consciencieux) : pour vérifier la compensation de charge du décodeur. Dans un petit moment je tourne le testeur dans l'autre sens, vers le bas, et je vérifie que la vitesse de rotation du moteur ne varie pas.
