Je ne crois pas que dans ce cas ce soit vraiment intéressant ni instructif. Ou alors peut-être dans le genre : "ne faites pas comme moi". D'autant plus que c'est un vrai roman... Je vais essayer de faire bref.
Mon réseau actuel a été conçu en 2005. Soigneusement, en fonction d'une part de mon expérience, d'autre part de mes envies (jeu, manoeuvres,...) N'étant pas foncièrement "modéliste", j'avais opté pour la voie RocoLine ballastée que j'utilisais déjà en partie sur mon ancien réseau et dont j'étais très satisfait (et je préciserai que j'en suis toujours très très satisfait aujourd'hui encore). J'avais donc établi mon plan, soigneusement évalué les voies nécessaires et, en tenant compte de ce qui était récupérable sur mon ancien réseau, j'ai acheté pour plus de € 1000 de voies RocoLine, ne faisant l'impasse que sur une seule chose : les moteurs d'appareils de voie. Comme c'était le plus gros poste au budget (avec 35 appareils de voie prévus sur mon plan) j'avais remis leur achat à plus tard, étalé dans le temps. D'autant plus que j'avais déjà une quinzaine de ces moteurs récupérés de mon ancien réseau, tous analogiques plus deux DCC première génération.
Petite parenthèse ici pour mieux comprendre la suite : les deux moteurs DCC Roco avaient été achetés à titre expérimental, et je n'en étais pas du tout content. Leur fiabilité était déplorable : un coup ça marchait, un coup ça marchait pas et on ne savait jamais dans quelle position se trouvait l'aiguille, il valait vérifier visuellement. Donc pour mon nouveau réseau, pas d'hésitation, les appareils de voie seraient commandés en analogique, même si le réseau serait, lui, en DCC. Et j'ai tout conçu dans cette optique.
Pas de souci, tout baignait... et fin 2005, patatras ! Les historiens du modélisme ferroviaire s'en souviennent sans doute : Roco se trouva au bord de la faillite. Les banques prirent les rènes, virant le PDG de l'époque qui ne se laissa pas faire, emportant avec lui de nombreux brevets d'invention dont tous ceux concernant la voie RocoLine ballastée (ainsi que ceux concernant les attelages, notamment les Goldorak, mais par la suite, non sans mal, des accords entre les parties permirent à Roco de récupérer cuex-ci, mais pas ceux concernant la voie ballastée : l'ex-PDG, j'ai oublié son nom, en demandait trop cher).
C'en était fini de la voie RocoLine ballastée

Et si j'ai encore pu rafler 5 ou 6 moteurs d'aiguillages analogiques dans des magasins ou des bourses, la seule solution, pour compléter mon réseau, était de la faire avec des moteurs DCC qui sont restés disponibles de nombreuses années (ils le sont peut-être encore, mais pas facile à trouver !) Fort heureusement pour moi, je me suis rendu compte que ces moteurs DCC étaient de 2e génération et beaucoup plus fiables que mes exemplaires d'essai. J'étais sauvé, avec un mixage d'analogique et de DCC. En répartissant savamment les uns et les autres, j'ai obtenu un compromis, sinon parfait, du moins convenable.
En conclusion je me retrouve avec 35 appareils de voie répartis de la manière suivante :
- 20 sont commandés en analogique à partir de panneaux TCO
- 10 sont commandés en DCC à partir de ma centrale
- 5 sont manuels, mais ils l'étaient prévus dès l'origine : il s'agit d'aiguillages d'accès à des embranchements particuliers, qui ne servent que pour les manoeuvres de desserte. Ils sont de plus tous les cinq disposés à portée de main, très faciles à manoeuvrer. Et enfin le fait qu'ils soient exclusivement manuels évite qu'un actionnement accidentel de touche sur un TCO ou sur le tableau de la centrale DCC ne dévie accidentellement l'un d'eux et dirige l'express sur une voie de garage (ça arrive dans la réalité, je sais, mais je préfère tout de même éviter...)
Voilà donc l'histoire et les "circonstances". Ça se termine pas trop mal : c'eût pu être mieux, c'eût aussi pu être pire. Le résultat me satisfait, même s'il peut sembler bizarre et est souvent difficile à expliquer aux visiteurs.
bw