Merci pour vos appréciations appréciées ! Donc je continue, toujours le même jour (17 mai, fête nationale) et à Drammen où la gare, à 53 km d'Oslo, est la limite du service de "banlieue". Nous y sommes restés un grand moment, Mme bw et moi, le temps de manger une glace et de faire un tour complet de la gare, le plus souvent en contrebas des voies ce qui n'est guère propice à la photographie.
Il y a toutefois un grand pont qui enjambe les voies et le fleuve divisant la ville en deux (ou plus exactement, c'est la construction de ce pont qui a permis, au 19e siècle, de réunir deux villages distincts en une seule ville). Ce qui explique d'ailleurs que le "centre" soit réparti sur les deux rives du fleuve.
Une première vue de la gare depuis ce fameux pont (reconstruit depuis ! donc moderne). Beaucoup de poteaux et de fils, donc pas très réussie, mais difficile de faire mieux...
Ce sont les rames automotrices qui dominent très largement

mais bon, on fait avec. De gauche à droite on voit une rame BM71, aussi appelée "Flytoget" parce qu'elle dessert l'aéroport d'Oslo, puis une rame BM69 des années 1980, dans sa toute dernière livrée, et enfin une rame BM72 d'Ansaldo-Breda (donc : rame à soucis

).
Descendant du pont et longeant le fleuve sur un chemin de promenade (celui sur lequel on voit les quatre jeunes filles sur ma dernière photo de l'épisode précédent) j'ai découvert que la rame Flytoget était, coup de bol

, la rame Edvard Munch avec son Cri. J'avais posté une photo empruntée sur Internet un peu plus haut, voici ma propre photo, bien à moi !
J'ai réussi à prendre cette même rame tandis qu'elle partait vers Oslo et l'aéroport de Gardermoen, passant sur un assez long pont métallique pour traverser le fleuve.
Une autre vue montrant mieux ce pont tandis qu'une rame BM69 arrive d'Oslo, faisant vibrer toute la structure.
Une dernière vue de Drammen et plus précisément du dépôt avec deux rames de type BM75 prenant un peu de repos. Il s'agit des toutes dernières automotrices commandées par les chemins de fer norvégiens et sont encore en cours de livraison. Pas moins de 50 rames ont été commandées au constructeur suisse Stadler, et en Suisse elles sont mieux connues sous le nom de FLIRT (d'où ma blague facile de l'épisode précédent : vous savez tout à présent !)
Revenant sur Oslo, avec Mme bw nous avons fait une petite halte à Sandvika, sorte de petit pélerinage pour aller saluer la statue de ce bon vieux Otto Sverdrup, non loin de la gare et manger (encore) une glace ! Sverdrup est évidemment connu de tous... Non ? comment ça ? Bon, alors il était commandant du navire polaire le Fram (qu'on peut visiter à Oslo où il a son propre musée - très vivement recommandé !) qui a permis d'une part à l'explorateur F. Nansen de prouver la dérive de la banquise arctique en 1893 (et Nansen fut pendant une dizaine d'années l'homme à s'être le plus rapproché du pôle nord, jusqu'à ce que l'américain Peary l'atteigne enfin), d'autre part à Roald Admunsen d'atteindre le pôle sud un mois avant le britannique Scott (mort pendant son voyage retour). Bref, il y aurait de quoi raconter sur le Fram et ces explorateurs polaires, et de nombreux ouvrages leur ont été consacrés - c'est un sujet qui, avec les trains, m'a passionnée depuis ma plus tendre jeunesse.
Bref, en attendant notre train de retour en gare de Sandvika en voici un (rame de type BM72) venant d'Oslo.
Et pour terminer (aussi bien la journée que ce chapitre) après une visite au nouvel opéra d'Oslo (là c'est Mme bw qui a grillé une quantité invraisemblable de pixels, alors s'il y a des mélomanes parmi vous ou des amateurs d'architecture moderne qui veulent voir des photos de cet édifice, je peux poster ici quelques-unes de ses photos) retournant vers la gare centrale d'Oslo et notre hôtel, qu'aperçois-je ? un couplage improbable de locos en attente dans la gare.
Les conditions de prises de vue, à partir d'une passerelle, était assez acrobatiques et je n'ai pas pu faire mieux. Mais on voit là une EL18 rouge, presque banale, et surtout une EL17 verte du Flåmsbana, bien loin de chez elle ! Que faisait-elle là ? pas la moindre idée... Peut-être mise sur ce train en remorque pour être rapatriée sur Bergen après une révision ou une réparation. Je n'ai pas réussi à le savoir. Une fois parvenu sur les quais de la gare, elle avait disparu

(noter que la photo a été prise à 500 ou 600 m de distance et parcourir cette distance, quand on en a déjà plein les pattes d'une longue journée à trotter à droite et à gauche, ça prend du temps !)
Le lendemain, il fera plus chaud encore. Mais ça, c'est pour le prochain épisode !
bw
PS. Une petite précision tout de même : avec Mme bw nous avions une carte Interrail pour la Norvège ce qui nous permettait de circuler librement sur (presque) tout le réseau ferré norvégien. Très commode et donnant un sentiment de grande liberté. Cela nous sera d'ailleurs très utile plus tard à Trondheim, mais j'y reviendrai en temps utile.