Bonjour,
La récente intervention de Léonard Demarcq, sur le fil des DEV AO REE, m’a incité à ouvrir ce fil. Compte tenu de mes parcours professionnel et privé, il me semble avoir un certain recul pour émettre un avis sur le passé, le présent et l’avenir de notre hobby. En ce qui concerne ce recul, appelé aussi retour d’expérience, je développerai un peu plus si le fil est suivi et appelle plus de commentaires. Venons-en au fait.
Il y a bien longtemps, au moins une bonne cinquantaine d’années, alors que je commençais à m’intéresser au modélisme et en petite partie sur mon propre financement (et oui, le jeudi je faisais les marchés et les nouveaux francs gagnés étaient immédiatement investis) on trouvait des trains partout, chez les marchands de jouets évidemment, mais aussi dans les drogueries, les librairies et d’autres…. En ce temps-là, les grandes marques avaient un catalogue, reconduit d’une année sur l’autre, avec juste l’ajout de la nouveauté du millésime, mise en évidence à grands coups de slogans et de flashs. Point besoin de se précipiter pour acheter, le marchand garantissait la disponibilité du produit, ce que les professionnels nomment « le fond de catalogue ».
Les choses ont commencé à évoluer au début des années 90 avec l’apparition de séries limitées, tout en conservant une base du produit relativement étoffée. Et le ratio entre les modèles de fond et les exclusivités ou les séries limitées a fini par s’inverser.
De nos jours, les fabricants visent le retour sur investissement le plus court possible. Les investissements doivent être recouverts sur des quantités restreintes et vendues rapidement. Eventuellement, s’il y a une forte demande, il y a « rerun » ou « 2ème série » suivant la terminologie de chacun. Alors dans ce contexte, que font les fabricants : ils ont leur vision du marché et des modèles séduisants, ils écoutent les uns et les autres, ils lisent les forums, ils sondent etc. Bref, ils prennent une décision et la conduisent à son terme. Alors, puisqu’ils ont tous les mêmes critères de sélection, comment ne pas tomber sur la même conclusion ? Inévitablement, le doublon est en marche, sans compter le triplon : vrai, j’en connais un, mais qui logiquement ne devrait pas arriver à terme. Si le doublon conflictuel existe, il est somme toute rare et largement supplanté par le doublon de conséquence.
Alors, je crois qu’à l’avenir il faudra s’y accoutumer et au mieux sortir nos jérémiades en cas de triplon, de quadruplon ou quelque chose de vraiment .on.
2B.