A trop vouloir démonter l'absurdité des trains à grande vitesse, l'analyse devient elle même absurde.
Comme dans ce genre d'étude, il y a un mélange de réalités et d'affirmations gratuites voire d'élucubrations fantaisistes.
Très rapidement, la démonstration sur Paris - Amsterdam veut comparer le train classique et Thalys, en prenant pour le train classique L'Etoile du Nord, depuis 1927, train de luxe réservé à une population aisée voire très aisée, puis le TEE du même nom avant l'avènement du TGV, TEE toujours réservé à une clientèle aisée. Le Thalys quand à lui est accessible à toutes les catégories de clients. Plus cher que les trains classiques 1ère et 2ème cl, probablement, plus cher que les TEE, pour les voyageurs de 2ème cl, ce n'est pas démontré. En tout état de cause, le trafic sur Paris Amsterdam a explosé malgré les prix prétendus élevés
et il y a 9 relations directes en 3h17 par jour en semaine. A propos de prix, il faudrait prendre en compte les prix promotionnels qu'offre Thalys à longueur d'année, prix promotionnels qui n'existaient pas du temps des TEE !
Quant à vouloir aller à Amsterdam, par des trains classiques, passez-moi l'expression, faut être con ou amateur de trains et accepter les contraintes que cela impose aujourd'hui en toutes connaissances de cause !
La solution alternative économique est l'IdBUS Lors de la mise en place des premières liaisons TGV, la SNCF avait voulu maintenir des liaisons par trains classiques, mais force a été de constater que ces trains n'avaient plus de clients pour le parcours assuré par ailleurs en TGV.
Je poursuis l'analyse avec mon Atlas ferroviaire et le logiciel de la DB pour les horaires pour vérifier la vraisemblance des exemples cités.
Ce qui est exact, c'est que l'avènement des LGV et TGV en France a profondément modifié le paysage ferroviaire et que de nombreuses liaisons directes ont disparue.
En Europe, la disparition des liaisons internationales à longue distance n'est pas du aux LGV, sauf sur quelques lignes (Paris - Amsterdam....), mais à la politique libérale de l'Europe qui, au nom de la libre concurrence, interdit aux Entreprises ferroviaires toutes ententes et collaboration pour exploiter les liaisons internationales ferroviaires, en d'autres termes, chaque liaisons internationales doit faire l'objet d'une exploitation dédiée avec des comptes propres d’où la création des filiales (Thalys, Lyria, Thello, Cisalpino etc...) et la suppression de presque toutes les liaisons en collaboration.
En tout cas, merci à Domi pour nous avoir signalé cet article.