Remarquez, si c'est subventionné, pourquoi pas

Pour ce type de ligne, Il n'y a pas concurrence entre produit, mais entre différents type de transport qui ne se battent pas à armes égales. Et encore, se cogner Paris-Briançon en car

Bonne journée.
SAVAJOL a écrit:...Mais, pour moi, la concurrence revient à avoir le choix d'un point de vue client entre des produits de même nature donc pour ce qui nous interesse, différents opérateurs de chemin de fer sur la même liaison à une même période...
Wolfram a écrit:Une mise en concurrence de plusieurs entreprises sur le même trajet ne peut raisonnablement se faire que sur dossier, et celui qui l'emporte aura la commande. C'est comme la construction d'une gare ou d'une piscine, on ne construit que le modèle retenu. Qu'est-ce que ça donnerait de dire à trois ou quatre architectes, "construisez la gare, et on paiera celle qui plaît au plus de monde" ?
Je peux te donner un contre exemple avec les opérateurs téléphoniques ... (ce qui n'empêche pas qu'ils se soient fait épingler pour entente d'ailleurs sur le dos des "clients"; fin du HS).
Une mise en concurrence de plusieurs entreprises sur le terrain est meurtrière et ne peut exister que sur des relations très convoitées comme jadis Londres-Edimbourg. Mais certainement pas sur un produit qui déjà n'intéresse plus guère le plus grand des concurrents...
Intéresser n'est pas à mon avis le mot que j'emploierais: rentable est plus indiqué.
Peut on dire que la concurrence pure dans les chemins de fer a été effectuée aux US ? Ce que l'on remarque a l'issue de cette concurrence, plus ou moins contrôlée (loi anti trust), c'est que les compagnies "survivantes" sont propriétaires de leur infrastructure et de leur train: un système intégré en sorte; font-ils de la Péréquation entre leur service moins rentable et ceux plus rentable pour maintenir leur maillage ? Ok, ils pratiquent le Trackage right, mais celui-ci doit s'équilibrer entre les différentes grandes compagnies peu ou prou.
Donc la concurrence jouera sur le type de matériel employé, la vitesse et la fréquence de service, mais aussi le coût.
D'accord avec toi, Wolfram, mais pour une entreprise qui ne maitrise pas complétement sa production industrielle (pas intégrée comme l'était la SNCF) ben, le matériel risque d'être identique à ce qui existe déjà (location), la vitesse sera la même et dépendra de l'état de l'infrastructure, du partage des voies avec d'autres sillons et la fréquence dépendra de la demande (voir points ci-avant: confort et vitesse) ... reste le coût. Et pour le coût, la seule variable possible, c'est la masse salariale (comme pour Thello avec son mille-feuille de prestataires qui donne de plus ou moins bons résultats de service), ou bien l'augmentation / la baisse des péages (non maitrisés par l'entreprise car dépendant de la demande de sillon et des sommes à engager pour les travaux d'entretien, réparation, modernisation de l'infrastructure).
La production industrielle n'est pas évidente dans le chemin de fer: la production est faite à l'instant T quand le train roule, mais nécessite beaucoup de formation, étude, travaux en amont, conception horaire, gestion des ressources, etc... . Et faire fonctionner tout le monde dans le même sens selon des intérêts qui divergent n'est pas chose aisée. La séparation par activité de la SNCF donne un avant goût des difficultés à venir. D'ailleurs, on coupe ce qui n'est pas rentable ou mal subventionné. Finalement, peut-on dire que la SNCF se comporte comme une entreprise privée à qui on a demandé d'être rentable ? (Les fameuses dividendes réclamées par l'état en sont un syndrome parlant) Cet état de fait a supprimé la péréquation et l'intégration de l'entreprise.
Autre question donc: les péages acquittés par les entreprises privés sont-ils l'exact reflet du coût du fonctionnement d'un chemin de fer ?
Enfin, la question que je me pose: faut-il tenter les opérateurs privés pour voir ? Peut-être. Mais vu l'état de l'infrastructure, les péages risquent d'augmenter et de tuer dans l’œuf certaines prétentions.
M'est avis, que, ce que l'on gagnera avec des concurrents privés, on le paiera d'une autre manière par l'entretien du réseau: la subvention payé par les impôts couvrira en grande partie le montant des péages plus que le service rendu.
Sans volonté de polémique.
Et ce n'est pas à inventer puisque non seulement l'attribution des marchés publics fonctionne de la manière depuis longtemps, mais d'autres pays européens ont une longue expérience de l'attribution des transports publics.
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