Oui, joli prototype que j’ai conçu, dessinné, monté et payé, après le retrait d’Interfer provoqué par quelques « grandes gueules » du GEMME qui n’ont cessé de démolir mon travail et mes relations entièrement bénévoles et gratuites avec les artisans. C’est finalement Haxo qui acceptera de les produire avec quelques modifications. Je crois qu’il a réussi à en vendre une cinquantaine (dont les 6 exemplaires que j'ai payés au prix public) malgré l’hostilité des mêmes « indispensables ». Le programme prévoyait aussi une 031 T avec embiellages à double excentrique. Malheureusement, l’échec relatif des voitures en a stoppé la mise en fabrication. Mais j’ai conservé la totalité des dessins et typons qui me serviront à la reproduire en IIm, plus tard ….
Revenons donc aux voitures SE.
Il ne me semble pas que cette compagnie ait fait rouler des voitures courtes à essieux. Toutes les photos en ma possession, que ce soit sur le « Centre » (Allier et Cher), la Somme, Le Valmondois-Marines ou le réseau Breton, montrent des voitures longues à boggies, du reste de DEUX types bien différents même s’ils présentent de notables similitudes.
J’ai choisi le type le plus ancien des 128 voitures construites par Raynaud-Bechade-Gire (Ivry), Desouches et David (Pantin) et Forges (Saint-Denis), d’abord parce qu’il équipait le Centre, mais aussi la Somme et le Valmondois, et d’autres petites lignes ainsi que le Blanc-Argent où quelques voitures de l’Allier ont terminé leur carrière, ensuite parce que ces voitures là étaient nettement plus courtes que les autres (12,12 m hors tampons) et 2,10 m de moins en réalité, ça fait quand même environ 9,3 cm en moins à l’échelle II, enfin parce que, malgré leurs baies triples et leurs aérateurs de compartiments, elle étaient plus sobres et faciles à reproduire en laiton photogravé (notamment les garde-corps d’extrémité).
A l’échelle II, il ne sera pas question de laiton photogravé, ni de pièces massives en bronze ou en métal blanc, sauf peut être pour quelques détails. J’envisage une reproduction (parois extérieures au moins) en bois. Elles étaient en teck, jaune clair au départ, puis de plus en plus sombre avec les vernis successifs jusqu’au brun très foncé avec chiffres romains (noir ombré de rouge) sur les flancs, enfin verte SNCF après quelques grossiers coups de peinture par-dessus le vernis et des chiffres arabes blancs sur les flancs.
L’échelle II permet aussi quelques fantaisies comme les baies ouvrantes des deux côtés et, évidemment, les portes ouvrantes.
Selon mes recherches de l’époque (1998-1999) la composition des parcs était la suivante :
Valmondois : De 1886 à 1893 : ABDf 101 et 102, Bf 201
De 1893 à 1905 : les mêmes plus BDf 151
De 1905 à 1930 : ABf 101 et 102 (ABDf initiales modifiées), Bf 201 et 202 (151 modifiée)
De 1931 à 1934 : ABf 101 et 102
De 1934 à 1941 : plus aucune voiture de ce type
Enfin, de 1941 à fin : Bf 222
Allier : De 1886 à 1931 : ABDf 111 à 123, Bf 211 à 224, toutes état d’origine
De 1931 à fin (1949) : les mêmes modifiées progressivement (chauffage, ventilation et éclairage notamment). Quelques unes sont mutées sur le Blanc-Argent et sur le Valmondois.
Somme : Des origines à la fin : des ABDf et Bf progressivement modifiées à partir des années 30.
Je n’ai pas trouvé trace de ces voitures sur le réseau breton.
Ces élévations placées "à la française" sur la page ne sont pas à l'échelle du Om. Il aurait fallu les placer "à l'italienne". Elles n'ont qu'un but : montrer la diversité des modèles et, en même temps, leur homogénéité.
Cordialement. JLS