Non, mais d’une cité minière située en terrain assez accidenté.
L’histoire du site vous intéresse ?
Je vais faire court :
En 1833, il a été décidé d’utiliser le chemin de fer pour le transport de charbon entre le bassin minier local et le site de stockage, et surtout le principal consommateur, les hauts fourneaux des aciéries voisines...
En 1835 la voie était posée, le trafic hippomobile a été utilisé jusqu’en 1837 où les machines à vapeur ont pris le relais...
Donc, à la place de la remise Est actuelle (gauche) se trouvaient les écuries, mais oui...
A été mis en service en 1845 à l’emplacement du pont transbordeur actuel, une remise et l’installation d’entretien des premières machines à vapeur Schneider, avec plaque tournante manuelle.
Rapidement, avec l’augmentation de la demande en charbon, et donc de la production, les limites des machines furent atteintes...
Ia construction d’une plaque tournante moderne fut décidée, conjointement avec la commande de machines à vapeur de dernière génération beaucoup plus puissantes...
Mais comme l’installation en place devait continuer à fonctionner avec son plein rendement, il était impossible de le construire sur l’emplacement du dépôt actuel....
On construisit donc un petit tunnel « à l’envers » si l’on peut dire, qui fut recouvert et on remblaya ainsi le terrain jusqu’au pied de la colline...
L’installation d’alors fut protégée par les murs encore en place de nos jours.
Deux terrils furent nécessaires pour combler et aplanir le terrain sept mètres plus haut...
Sitôt les nouvelles installations en service, l’ancien dépôt tomba en désuétude et fut petit à petit abandonné.
La situation resta en l’état jusqu’en 1920, lorsque l’Allemagne, dans le cadre des compensions de la guerre de 14, fournit à la France un matériel ferroviaire divers, dont, sur insistance du visionnaire Raoul Dautry auprès des politiques, quelques ponts roulants.
Car ce dernier, lors d’une visite dans un petit pays voisin, a tout de suite, étant diplômé de Polytechnique, saisi le potentiel de la traction électrique.
Un de ces exemplaires Allemand fut donc installé sur mon réseau, à l’emplacement de l’ancien dépôt, qui fut rasé.
On construisit également un accès dédié au pont roulant, et l’ancien tunnel, toujours estampillé de sa date de construction 1865, fut utilisé comme accès routier aux cheminots du dépôt actuel y compris le personnel administratif... (ou les chieurs d’encre,si vous préférez)
Depuis son inauguration en 1925, rien à changé, si ce n’est que les extracteurs de fumées qui peuvent paraître incongrus sur une remise de ce type, ont été supprimés, et le toit de ceux-ci refaits...
N’oublions pas qu’il a fallu attendre l’électrification, donc les années 50 dans ma région...
Voilà l’histoire...
P.S. Chaque jour qui passe me fait me lamenter sur le fait qu’on ne trouve aucune photos ni gravures des années 1835-1925...
