Bergün a écrit:Paname a écrit:Petites mises au point :
DROIT A L'IMAGE
Vive le Chemin de Fer et ceux qui le font avancer
Panama
2501712
Dans quel cadre la photo du garde-barrière du PN 24 entre-t-elle ?
Bonjour,
c'est la question...
Car comme il l'a été indiqué, le "droit à l'image" est l'une des formes du droit au "respect de la vie privée" qui est inscrit dans l'article 9 du code civil , lequel ne donne pas vraiment de précision sur sa nature
(
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006419288)..
Ainsi, ce qui a été écrit est-il probablement extrait d'un ouvrage de droit quelconque, avec l'imprécision hasardeuse souvent propre àc ce genre de citations et qui s'exprime, par exemple, dans le fait de dire :
"Il est enfin permis de fixer l’image [...] lorsque la personne n’est pas identifiable sur l’image en cause : prise de vue de dos, de trois quart ou techniques de "floutage" des visages…"En lisant ces lignes, en effet, l'idée vient tout de suite à l'esprit qu'on n'aurait pas du prendre une photographie de la personne dont on parle et encore moins la "publier" sur ce site, sans autorisation ou déclaration.
Mais, ce n'est pas si simple car d'autres revues juridiques utilisent plutôt le mot "reconnaissable", signifiant plus justement que les traits du visage de la personne sont assez visibles pour qu'on puisse la distinguer à tout coup de quelqu'un d'autre.
Ce qui n'est donc pas tout à fait la même chose que de dire qu'elle est "identifiable", c'est-à-dire qu'il est possible de donner son nom.Dans le même ordre d'idées, c'est un peu faire un "raccourci" trop rapide, que d'en appeler à la délibération de la CNIL de 2005, dans le cas particulier, : car ce qu'elle a entendu réglementer est de façon générale la
"diffusion [...] de données à caractère personnel", dans laquelle n'entre pas forcément une photographie prise de façon anonyme, même sur un lieu privé.
(qui plus est, en ajoutant que cette diffusion serait de toutes façons possible sur ce site, puisqu'entrant dans la catégorie des "sites web mis en oeuvre par des particuliers dans le cadre d’une activité exclusivement personnelle" , lesquels, comme il est dit, n'ont pas besoin de faire de "déclaration").Enfin, on pourrait dire encore que les mots employés dans la citation sont un peut trop "tranchants", en ce sens qu'ils semblent faire accroire que le "monopole" que chacun a sur son image, interdit sa publication en toutes circonstances, sauf son accord express.
Et on lit d'ailleurs parfois, à ce sujet, qu'il faut donc son autorisation expresse et écrite, alors que ce n'est dit nulle part, dans la chanson. Car, du fait, de la rédaction très générale de l'article 9 du code civil, aucune forme particulière n'est requise, et cette autorisation peut donc être orale et même tacite ...
Ainsi, rien ne permet de dire que notre garde barrière n'a pas "dit" qu'il était d'accord pour être photographié et l'on peut même penser que tout, dans son attitude
(sourire, grand geste amical) montre qu'il n'avait aucune envie de s'y opposer.
Et, comme on ne voit quand même pas très franchement les "traits de son visage"
(en tout cas, pas au point de le reconnaître dans la rue, demain...), je pense, pour ma part qu'il n'y avait pas d'obstacle à publier sa photographie.
Mais la discussion peut bien sur, avoir lieu à ce sujet
