Mtb a écrit:pour rejoindre OKT, la DDE, a vite oublié l'année " dite exceptionnelle" où l'auroute du soleil avait emprisonné les usagers de l'époque... pourtant le ministre de l'époque avait grondé les responsables...
mettre d'astreinte au pied levé les employés de la DDE du secteur, parait plus improbable que de boucher le port de Marseille avec une sardine...

La, c'est le profesionnel qui te parle, travaillant sur l'autoroute, le déneigement est une de mes "compétences", on a des formations assez techniques a ce sujet.
Comme disait La mouette un poil plus haut, le souci c'est que c'est de la neige collante. Et tombant sur sol gelé, ca se transforme de suite en verglas. Or le verglas ne se traite pas du tout de la même manière que la neige. Sur une lame de deneigement, on a deux "raclettes": Une en teflon et l'autre en acier. Pour pousser la neige, le teflon suffit. Pour le verglas, il faut attaquer les plaques de plein fouet avec la lame acier. Problème: La ou le téflon épouse les irrégularités du sol du fait de sa souplesse, l'acier rebondit ou ne prend pas les creux.
ce matin, le traitement infligé à l'A8 était encore plus radical: On a dégagé le vreglas à grand coup... de niveleuse!!
En plus de tout ca, le salage vaut dans certains cas, mais devient vite inefficace sur une couche épaisse. La raison en est très simple: Le sel fond la neige parcequ'il sert de "passerelle" de température. le sel en lui même ne fond pas la neige: Il "pompe" de l'énergie au sol sous forme de température pour la restituer à la neige.
2 conséquences:
- Quand le sel n'est pas en contact direct avec le sol (comme ce matin sur une couche épaisse de verglas), il ne joue pas ce rôle
- Au delà d'un certain seuil de l'ordre de 100g/m², le sel à pompé trop de température au sol et le sol devenu trop froid regèle instantanément l'eau ou la neige fondante.
Du coup, 30 cm de neige, dont une bonne couche de verglas, c'est cauchemardesque à traiter:
Il faut effectuer de nombreux passages en aller / retour et traiter au sel (ou mieux à la saumure) sur la fin de l'épaisseur.
sans compter les quantités considérables de neige à pousser sur les bandes d'arrêt d'urgence, et les slaloms entre les routiers plantés en portefeuille tout les 300m en moyenne...
Comme quoi, gronder les responsables, c'est médiatiquement LA solution miracle. Sauf que l'aspect technique d'un traitement curatif d'une chaussée et bien plus complexe qu'il n'y parait.
Pour les astreintes, tout les services étaient sur le pied de guerre.Moi même je suis en astreinte depuis mardi soir, je bosse par tranches de 12 heures, et on est 50 dans ce cas. Pour 90 km d'autoroute...
Pas si simple...
Et crevant, vais aller me faire ma sieste!!