Märklin.

[XTof_vl]

Cela intéresse encore des jeunes, mais moins qu'avant.

Märklin n'est pas le seul à favoriser le train jouet: Piko, Roco ont aussi des sets de départ intéressants qui se vendent.

Savoir ce que le marché veut exactement, je pense que ce n'est certainement pas facile...
- Des modèles haut de gamme: Certainement
- Des modèles détaillés pour les 30-70 ans: Certainement
- Des modèles pour jouer: Certainement

Mais en quelles quantitiés?

[TMB15]

Disont que les quantités des 2 premières sont connues...

Mais si personne ne fait du jouet (pas cher !) il n'y aura plus de"vrais" modélistes... Or Piko s'adresse aux modélistes en "Low Cost", puisque le vrai jouet est présent en grande distribution, comme Mehano, comme le furent Jouef et Lima : dans les années 70, chaque supermarché avait un rayon entier de trains, maintenant, c'est 1 ou 2 cofrets...

Donc le marché se rétréci, et il est sûr que ce n'est pas fini, car le CF 1/1 va devenir de moins en moins attractif...

[Rapide 424]

C'est sur qu'un gosse qui grandissait au son, a l'odeur et a la vue des vapeurs avait plus de chances de s'interresser au train que ceux qui grandissent maintenant en presence de grosses rames insipides et formatees. Car maintenant, partir pour marselle en TGV ou pour Epinay-sur-seine en RER, c'est kif-kif...

[La Mouette]

J'ajouterais qu'il n'y a pas que le materiel. Les années 80 et le tout debut des années 90 ont vu le chemin de fer quitter les villes. Combien de cours de debord où les mômes voyaient la grue charger encore un ou deux wagons enlevés plus tard par un 63000 ont-elles été transformées en parking ? 60 ? 80? 90% ?
Combien de triages fermés ? De lignes déclassées ? De gares fermées ?
Effectivement aujourd'hui le train est devenu invisible ou presque pour les enfants. Et comme l'ecrit 10424, le peu qu'ils voient est à chier.

[decstef_be]

C'est peut-être un cas atypique mais je n'ai que très rarement vu et encore moins pris des trains étant jeune.
Mon grand-père travaillait à la SNCB mais on n'en parlait jamais.
Et pourtant j'ai été touché par le virus des belles vapeurs (à roues rouges) et des diesels teutonnes dès mes 10 ans (merci Märklin) ... par contre la vue d'un pantho me fait partir en courant

Si le jouet est de qualité, le vécu n'est pas forcément nécessaire ...

[Rockandrail]

C'est sur qu'un gosse qui grandissait au son, a l'odeur et a la vue des vapeurs avait plus de chances de s'interresser au train que ceux qui grandissent maintenant en presence de grosses rames insipides et formatees. Car maintenant, partir pour marselle en TGV ou pour Epinay-sur-seine en RER, c'est kif-kif...

Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation répétée que ceux qui ont grandi avec la vapeur, et plus généralement avec les trains réels, aiment mieux les trains que les autres. J'ai finalement très peu pris le train. Je n'ai que des souvenirs très diffus, remontant à la petit enfance, de locomotives à vapeur entrant en gare. Et je n'ai jamais habité près d'une gare ni n'ai de cheminots dans ma famille.

Non. simplement, lorsque j'avais 4 ans, mon grand père m'a offert un "train électrique" et j'ai tout de suite aimé jouer avec cela. Plus tard, c'est en m'émerveillant devant les réseaux spaghetti - aujourd'hui si décriés - dans les vitrines des grands magasins que j'ai eu envie de construire un réseau...spaghetti. Et je continue à aimer cela. Je n'allais au "mondial" que pour voir le réseau Fleischmann.

Le problème de la fuite d'intérêt relève plus pour moi de quelque chose qui se rapproche de l'origine de l'oeuf et de la poule. A partir d'un moment, il n'y a plus eu de réseaux dans les vitrines. Donc l'intérêt à chuté et les ventes avec. Mais est-ce la chute des ventes qui a amené à ne plus mettre de réseau en vitrine? En un mot, qui a commencé?

Ensuite, de nouveaux jouets arrivant sur le marché, électroniques, informatiques, les parents des enfants n'ont plus pensé à leur offrir un train électrique. Donc les enfants en ont moins parlé entre eux à l'école. Puis les exigences croissantes des "modélistes" - que je déteste - ont fait monter les prix et découragé les derniers parents à acheter du train. Enfin, la médiocrité commerciale effarante des acteurs de notre hobby (constructeurs à côté de la plaque, revendeurs aimables comme des matons déprimés - c'est du vécu: entrez à 14 ans chez un détaillant et visez le regard narquois. De quoi prendre la fuite en courant), la communication ringarde et l'arrivée continue de vieux grincheux dans le milieu a achevé de faire fuir les enfants et les ados. On récolte ce que l'on sème et le modélisme ferroviaire sème surtout de la zizanie.

[XTof_vl]

Idem pour moi, je ne suis pas d'un milieu ferroviaire et n'ai pris le train qu'à l'occasion. Le souvenir de la vapeur est inexistant ou presque chez moi.

C'est un train reçu à une St-Nicolas et avec lequel mon parrain et mon papa ont joué sans que je puisse y toucher qui a tout déclenché - malgré que ce soit un Jouef.

Nous sommes peut-être un peu mieux loti en B avec la disponibilité de coffrets de départs dans les supermarchés au moment des fêtes, mais cela reste très limité.

Le vendeur de train qui râle ou qui conseille mal un gosse ou des parents qui viennent pour un gosse est un gros con et fait beaucoup de mal au ferromodélisme sur le long terme. La complexité et la disparité des systèmes aussi.

Les supermarchés n'ont plus de réseaux? Faisons plus d'exposition avec entrée gratuite pour les enfants et circuit pour y jouer. Avec support des revendeurs locaux: Ce sont les premiers qui pourront en retirer quelque chose.

Aaah, les zizanies du chemin de fer (même en Belgique, la France n'a pas le monopole de ces conneries)... Quand je vois jusqu'aù certaines personnes iront, je pense que nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Cela se voit, même en expo, et cela fait fuire les ex-futurs adeptes.

[Rodolphe]

Rock, je t'aime

Enfin relativisons, disons que je suis 100% de ton avis sur ton constat. Depuis que je connais ce milieu - donc seulement depuis 4 petites années - je me tue à dire que nous allons dans le mur. Il y a pour certains - mais pas sur Forum-Train - un état d'esprit tellement calamiteux que personne ne peut avoir envie de s'y mettre. Toute ressemblance avec des personnes qui existent réellement et qui gravitent par exemple autour des dirigeants d'un certain forum orange n'est absolument pas involontaire

Rodolphe

[_Chris_]

Bien dit Pierre

[La Mouette]

C'est sur qu'un gosse qui grandissait au son, a l'odeur et a la vue des vapeurs avait plus de chances de s'interresser au train que ceux qui grandissent maintenant en presence de grosses rames insipides et formatees. Car maintenant, partir pour marselle en TGV ou pour Epinay-sur-seine en RER, c'est kif-kif...

Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation répétée que ceux qui ont grandi avec la vapeur, et plus généralement avec les trains réels, aiment mieux les trains que les autres. J'ai finalement très peu pris le train. Je n'ai que des souvenirs très diffus, remontant à la petit enfance, de locomotives à vapeur entrant en gare. Et je n'ai jamais habité près d'une gare ni n'ai de cheminots dans ma famille.

Non. simplement, lorsque j'avais 4 ans, mon grand père m'a offert un "train électrique" et j'ai tout de suite aimé jouer avec cela. Plus tard, c'est en m'émerveillant devant les réseaux spaghetti - aujourd'hui si décriés - dans les vitrines des grands magasins que j'ai eu envie de construire un réseau...spaghetti. Et je continue à aimer cela. Je n'allais au "mondial" que pour voir le réseau Fleischmann.

Le problème de la fuite d'intérêt relève plus pour moi de quelque chose qui se rapproche de l'origine de l'oeuf et de la poule. A partir d'un moment, il n'y a plus eu de réseaux dans les vitrines. Donc l'intérêt à chuté et les ventes avec. Mais est-ce la chute des ventes qui a amené à ne plus mettre de réseau en vitrine? En un mot, qui a commencé?

Ensuite, de nouveaux jouets arrivant sur le marché, électroniques, informatiques, les parents des enfants n'ont plus pensé à leur offrir un train électrique. Donc les enfants en ont moins parlé entre eux à l'école. Puis les exigences croissantes des "modélistes" - que je déteste - ont fait monter les prix et découragé les derniers parents à acheter du train. Enfin, la médiocrité commerciale effarante des acteurs de notre hobby (constructeurs à côté de la plaque, revendeurs aimables comme des matons déprimés - c'est du vécu: entrez à 14 ans chez un détaillant et visez le regard narquois. De quoi prendre la fuite en courant), la communication ringarde et l'arrivée continue de vieux grincheux dans le milieu a achevé de faire fuir les enfants et les ados. On récolte ce que l'on sème et le modélisme ferroviaire sème surtout de la zizanie.

Ton analyse est beaucoup trop cartésienne à mon goût Pierre. Ce que tu dis est rigoureusement juste mais ne prend pas en compte le côté "inconscient collectif" de la perception du chemin de fer. On en revient toujours au même constat : un minot à l'ecole dessine une petite o30 ou une 120 American. D'instinct.
Ce qui pêche c'est que cette vision mentale presque innée desormais ne trouve plus de relais conscients dans 90% des cas.
Cela, même si c'est plus difficilement quantifiable ou plus complexe à mettre en equation, loin de temperer tes propres constats ne fait qu'amplifier le phenomeme de desaffection.