Il me semble que si je n'avais que vos explications et que je n'y connaissais rien, comme flo 28, je ne comprendrais pas grand chose. Alors, je vais essayer d'expliquer à mon tour.
En analogique (limitons nous au courant continu, utilisé par la plupart des marques), on règle la tension et le sens du courant appliqués à la voie. Donc, si on a plusieurs machines sur la même voie, elles roulent toutes dans le même sens, sans pouvoir en commander une toute seule. Si on veut en tenir une arrêtée, il faut la placer sur une section de voie où le courant a été coupé. Si on veut en faire rouler plusieurs indépendamment l'une de l'autre, il faut les placer sur des portions de voies ayant chacune une alimentation propre. En résumé, on ne commande pas une loco, mais la voie sur laquelle elle se trouve.
En digital , la voie est toujours alimentée. Chaque locomotive est équipé d'un décodeur qui possède une adresse propre, différente de celle des autres locomotives. En tapant l'adresse d'une locomotive sur le boitier de commande, on prend le contrôle de cette locomotive et on peut lui donner des ordres, notamment le sens de marche et la vitesse. On peut donc arrêter une machine n'importe où pour en faire rouler une autre sans avoir à couper le courant sur la section de voie où elle se trouve. On peut aussi faire marcher deux machines en même temps, à des vitesses et dans des sens différents, puisque, lorsqu'on quitte le contrôle d'une machine pour prendre celui d'une autre, la première machine continue à la dernière vitesse qu'on lui a indiquée .
Pour un réseau simple, où on fait tourner un seul train à la fois, mais où on veut disposer d'autres locomotives en attente sur des voies de garage, prêtes pour un changement de machine, par exemple, le digital est idéal. Il n'y a besoin d'aucune coupure de voie (sauf celles qui évitent les court-circuits!). Une seule alimentation pour tout le réseau, et un câblage ultra simple!
Quelle facilité par exemple d'arrêter une rame en gare terminus, d'amener une autre machine en queue pour repartir dans l'autre sens, puis de rentrer la première machine au dépôt pendant que la rame roule vers d'autres aventures...
Et il y a aussi la possibilité de programmer une double traction (en liant deux adresses de locomotives), d'allumer les feux...
Et je n'ai pas parlé des décodeurs sonores, des décodeurs pour aiguilles et signaux alimentés directement par la voie...
Pour moi, le digital est idéal pour un réseau où on peut tout maîtriser manuellement, avec le recours minimum aux automatismes. Ne pas oublier qu'on ne peut pas maîtriser plus de deux locos simultanément, et encore, il faut qu'une des deux soit en train d'effectuer un parcours sans histoire pendant qu'on s'occupe de l'autre! Si on veut faire tourner plusieurs trains à la fois sans problème d'attention, mieux vaut disposer de plusieurs circuits bouclés indépendants, sinon boum!
Si on prévoit un réseau compliqué, avec circulations de plusieurs trains sur la même voie et protections d'itinéraires, la simplicité disparait, pour le digital comme pour l'analogique. Mais pour moi, c'est une autre histoire, qui ne concerne pas les débutants.