Undertaker a écrit:Bonjour à tous,
Très récemment, j’ai participé à une réunion sympathique dans laquelle j’ai eu plaisir à rencontrer d’anciens collègues, dont des électriciens. J’en ai profité pour leur parler des selfs en toiture des BB 7200 et 22200. Ils m’ont répondu que les concepteurs de ces locomotives (en particulier André Cossié et ses collaborateurs) avaient craint que les hacheurs de ces locomotives ne perturbassent (qu’en pense R424 ?) les transmissions radio, téléphoniques et télévisuelles. Ils ont donc installé ces selfs par précaution.
A la mise en service, et surtout mise au point, de ces locomotives, les relevés ont démontré l’inutilité de ces équipements. Les essais se sont déroulés sur la ligne Brétigny-Dourdan, électrifiée en 1,5 kV et particulièrement au droit du PN de Saint-Chéron. Cette ligne a été choisie pour sa faible densité du trafic et le PN tout simplement parce qu’il était encore doté d’une maison de garde-barrière pouvant fournir le 220 V nécessaire à l’alimentation des chaines de mesure.
Cette situation a permis de déséquiper les BB de 4400 kW de leurs selfs. J’ai trouvé dans une revue une photo de la 7233 en tête de l’Étendard lors des essais à 200 km/h des 7200. La photo est datée de novembre 77 et la locomotive a encore ses selfs en toiture. Je n’ai pas trouvé de photo de 7200, au-delà de la 33, équipée de selfs. Ce qui me laisse penser que mon estimation d’une année de présence de ces équipements ne semble pas trop déconnante.
Cela s'est terminé par la "fameuse" capa HF de 0,22 microfarads placée en toiture par "habitude" sur l'ensemble du parc équipé de hacheur de traction jusqu'au TGV POS...
Bonsoir,
Grand merci à UTKR pour son témoignage avec toutes ces précisions...
On est nombreux à s'interroger sur les petites particularités de nos machines préférées et à chercher des réponses dans la petite (et grande...) littérature spécialisée.
Souvent ces livres ou revues nous font tourner en rond sans apporter de réponses précises, et rien ne peut remplacer les avis et les témoignages des hommes de l'art, les gens du terrain qui ont participé à la construction et aux essais du matériel.
J'attend avec impatience qu'une "bible" du genre A.Blot ou Zalkind/Hérubel sur les machines à électronique de puissance soit publiée...
Un bel ouvrage qui nous fasse revivre tout les progrès (et les errements aussi...) depuis les essais pour l'étude et la mise au point des 15000, l'évolution des composants, expliquant le choix parfois contesté du synchrone, pour finir avec le revirement tardif sur l'asynchrone et nos machines récentes.
A l'époque, Loic FIEUX travaillait sur un ""BB électriques" pour faire suite à son livre sur les diesels, il m'avait dit attendre la fin de la mise au point et de la livraison des 27/37000 avant de le publier...
Et depuis plus de nouvelles...

M.B.