J'entame l'alignement d'immeubles en arrière du module dépôt. Nous sommes ici dans les premiers faubourgs de la ville, le long du chemin de fer et au voisinage du dépôt et des usines. Les immeubles sont donc moins "bourgeois" qu'en centre ville.
J'ai opté (pour ceux qui connaissent) pour l'alignement de maisons typiquement belges construites entre les années 1880 et 1914 qui borde l'avenue Fonsny en sortie de la gare du Midi, à hauteur du tri postal déjà évoqué sur le module. Ce sont des façades simples, toutes différentes mais toutes très proches en style. Il y en a encore des milliers de ce type à Bxl.
La situation étant décrite, passons à la réalisation. Les 5 premiers immeubles en partant de la gauche seront ceux illustrés sur cette photo capturée sur Google Street.
Je me suis dit que la réalisation de la première de ces façades, la plus à gauche, pourrait faire l'objet d'un petit tuto.
Réduite à l'échelle H0, la façade va mesurer 75 mm en largeur et 192 mm en hauteur, du trottoir à la corniche.
Lors de mes précédentes constructions, j'avais opté pour la structure en faveur d'empilements de découpes de carton plume de 2 mm. Le carton plusme présente un avantage certain: la facilité de sa découpe. Et il présente un inconvénient certain: trop peu rigide, il plie dès qu'il est encollé ou mis en peinture à l'acrylique (la peinture acrylique formant un film qui se contracte au séchage).
Je souhaitais donc optimiser la procédure en conservant le carton plume pour les parties comportant des découpes et en y associant un matériau rigide résistant aux pliures. Mon choix s'est porté - avec succès - sur du carton contrecollé de 2 mm. Parfaitement rigide, il conserve sa planéité en toutes circonstances.
La première étape a donc consisté à découper une plaque de 75 mm x 192 mm dans du contrecollé de 2 mm et une plaque identique dans du carton plume de 2 mm.
Les cotes en hauteur et en largeur sont déduites de la photo et les emplacements des portes et fenêtres dont tracés au crayon et à la règle sur la plaque de carton plume.
Une fois les découpes effectuées, la plaque découpée est posée sur la plaque de contrecollé et les emplacements en creux des portes et fenêtres y sont dessinés au crayon. Ces emplacements sont ensuite peints d'une couche de fond noire à peine estompée de gris. Sur cette couche, les voilages sont représentés par touches successives de mélange de blanc et de beige très dilué, appliqué avec la tranche d'un pinceau plat.
Sur la plaque de carton plume, les flancs des encoigures de portes et fenêtres sont peints de la future couleur de la façade.
Une fois que les peintures sont bien sèches, la plaque de carton plume est collée sur la plaque de contrecollé et mise sous presse une demi heure.
A ce stade, cela nous donne ceci:
Le rez de chaussée de l'immeuble est occupé par un bistrot très fréquenté par les postiers d'en face: le Caberdouche.
Une petite recherche sur le Net - immense ami des modélistes - me procure une photo de l'intérieur d'un bistrot ancien correspondant parfaitement au lieu. Comme il s'agit d'un immeuble d'angle, on y voit la représentation de la fenêtre sur la rue à angle droit.
Imprimée à l'échelle avec photo-shop et découpée, la photo vient s'insérer dans les découpes du rez de chaussée:
La phase de réalisation des châssis de portes et fenêtre peut maintenant commencer. Le matériau utilisé est essentiellement constitué de profilés en polystyrène Evergreen et de plasticarte découpés aux dimensions qui conviennent. Les châssis du bistrot étant marrons, ils sont prépeints après découpe et avant pose:
et une fois secs, mis en place à leurs emplacements respectifs.
Les découpes de plasticarte sont collée à la superglue. Les profilés sont collés à la colle à bois. C'est du plastique sur du carton, mais comme il n'y a aucune contrainte mécanique, cela tient très bien. Je n'ai jamais constaté de décollage d'une de ces pièces.
La même technique est utilisée pour réaliser l'ensembles des châssis de fenêtres. Les trois petites fenêtres et une fenêtre centrale en haut de la façade ont été murées, survivance fréquente de la taxe sur les fenêtres que des cerveaux tordus avaient un jour imaginé.
Entre-temps, des découpes supplémentaires de contrecollé ont été réalisées afin de conférer à l'ensemble une profondeur de 20 mm (profondeur dont je dispose entre la paroi du fond du module et le gabarit que j'ai conféré à la rue. Ces découpes se terminent en oblique afin d'épouser la future toiture. Elles sont collées à angle droit à l'arrière de la façade, à la colle à bois.
La façade n'ayant plus à être retournée pour encollage, je peux maintenant procéder à la pose des appuis de fenêtre et des reliefs de façade (profilés Evergreen) et de la corniche constituée d'une lamelle de bois tendre de 1 mm d'épaisseur et d'un profilé Evergreen limé aux extrémités.
A ce stade, le gros oeuvre est terminé.