Neuvic en II métrique

[Le Basque]

Ok.

[jeanluc4343]

Hormis sur les zones de déplacement des lames d'aiguillages, la voie en gare de Neuvic était complètement noyée dans un mélange d'asphalte, de sable et de pierrailles. C'est très visible sur toutes les photos déjà publiées sur ce fil.
Seule la table de roulement (le dessus du champignon du rail) était visible.

trois solutions se présentent pour ma maquette :
1 - hausser le sol des entrevoies au niveau de la table de roulement et faire de même à l'intérieur de chaque voie en ménageant des saignées au droit des rails pour ne pas gêner le roulement des trains. C'est la solution la plus proche de la réalité, mais comment réaliser aisément les saignées ?
2 - hausser le sol des entrevoies au niveau de la table de roulement mais combler l'intérieur des voies au niveau bas du champignon du rail seulement. C'est le compromis auquel j'avais pensé jusque là.
3 - hausser entrevoie et intérieur des voies au même niveau, sous le champignon du rail. Ce serait très facile avec de la cartonnette de 1 mm qui se glisse parfaitement entre les têtes des tirefonds de ma voie et le dessous du champignon.
Cette dernière solution serait moins réaliste que la première mais plus réaliste que la deuxième qui combine deux niveaux différents de sol.

Il faut d'abord voir si ça fonctionne :

un morceau de cartonnette est glissé entre les rails sous les champignons. Un autre est sur le côté pour voir.
Le train constitué de la Piguet et 4 wagons munis d'essieux divers (plastique à rayons, plastique plein, métal à rayons et métal plein) passe et repasse sans problème et sans marquer la cartonnette :

Même en passant à la main et en appuyant les essieux les plus improbables de ma collection, la cartonnette n'est pas marquée, preuve que ces rails aux énormes champignons sont bien ceux qu'il fallait à mon projet ...

La cartonnette sera donc découpée et posée au niveau supérieur des âmes de rails, sous les champignons, ce qui me permettra en outre de combler les joints entre morceaux de cartonnette sans risques pour le roulement des trains.
Cacher les traverses (et le ballast) présentera un autre avantage : en éclaircissant considérablement le sol cela fera apparaître les installations plus grandes et les rails plus fins qu'ils ne sont en réalité.

[jeanluc4343]

Finalement, sur la suggestion de ... mon épouse
je me demande parfois ce que je fous sur ce forum
experte en création d'objets en cartons de toute sorte,
j'ai opté pour la technique du "carton bouilli" ou du "papier mâché" ou encore du "carton pâte",
c'est comme vous voulez !

C'est simple :
On découpe en bandes fines des papiers et cartons de toute sorte (le meilleur c'est le papier journal passé au broyeur et les boites à œufs, éviter les magazines et les cartons vernis), de quoi remplir un seau.
on ajoute de l'eau jusqu'au dessus du carton,
on laisse reposer 24 h pour que le carton s'imbibe bien, mais on retourne souvent le contenu du seau pour que les cartons du fond s'imbibent aussi bien que les autres,
on malaxe avec les mains d'abord, puis avec un mixer pour obtenir une pâte la plus fine possible, en rajoutant de l'eau si nécessaire,
le cas échéant on peut rajouter de la colle à papier peint pour que le carton durcisse définitivement en séchant (il ne sera alors plus réutilisable), ainsi qu'un verre d'eau de javel pour éliminer les bactéries qui pourraient faire "pourrir" le carton lors du séchage ou après,
on passe ensuite le contenu du seau dans un vieux drap pour éliminer l'eau excédentaire, mais sans aller jusqu'à l'essorage parfait,
on dispose alors de quelques heures pour utiliser la mixture.
si elle est étalée, il lui faudra cinq à six jours de séchage,
si elle reste en boule (pour faire un oiseau ou un éléphant) le séchage demandera alors jusqu'à 15 jours.

Pour diminuer le temps de séchage sans atténuer la solidité de l'objet, on peut faire plusieurs couches : d'abord du carton grossier au fond, puis du carton finement malaxé en surface.

Dans mon cas précis (sols de ma gare de Neuvic) j'ai opté pour :
- une couche d'absorbant au fond (chutes de cartons, chutes de liège, etc), notamment pour protéger les connexions électriques et les pièces en mouvement (aiguillages) ;
- une couche relativement épaisse (7 à 9 mm) de carton grossier au fond, sans colle pour que les voies et aiguillages soient récupérables le cas échéant ;
- 3 à 4 jours de séchage ;
- puis une couche fine (1 à 2 mm) de carton très finement malaxé, avec colle, sur le dessus avant que la couche du dessous ne soit totalement sèche.

Après pose du contenu du premier seau, je note qu'il m'en faudra au moins deux autres pour réaliser la totalité de la surface de ma gare, plus un seau de carton de finition.
Les sols seront aussi léger que des cartons d'emballage (il m'en faudra 6 de petite taille)
Je note aussi qu'il faut poser de suite une pièce lourde sur le sol de ma remise qui, en carton lui aussi, à tendance à absorber l’excédent d'eau de la mixture.

Une fois sec, le carton se travaille (perçage) et se peint très bien.
Avec des peintures à l'eau, évidemment !

[Rockandrail]

Cela ressemble à s'y méprendre à la michpap des Saroulmapoul.

[jeanluc4343]

Cela ressemble à s'y méprendre à la michpap des Saroulmapoul.

Je ne sais pas.
En tout cas c'est une mixture facile, économique et propre, mais longue à travailler.
Ci-dessous, le deuxième seau, préparé hier après-midi, après une petite heure de malaxage ce matin :

Le carton d'emballage était préparé en lanières de 1 cm de large sur 7-8 cm de long, découpées perpendiculairement aux cannelures pour que le papier s'imprègne mieux.
Je n'ai pas trouvé l'appareil idéal pour malaxer : de temps en temps un petit coup de mixer en version "presse-purée" mais sans sa grille, et ,surtout, malaxage manuel avec une main (ou les deux), doigts écartés se resserrant en faisant un mouvement de rotation plongeant. C'est très bon pour muscler les avants-bras.
Avec les pieds, on appellerait ça du "foulage", comme pour les vendanges traditionnelles.
D'ailleurs, ça va bientôt être le jour du Beaujolais nouveau
Mais la nièce du chef de gare n'a pas souhaité retirer son jeans, dommage !
Pour que le malaxage, qui consiste à séparer les fibres par frottement entre elles, soit efficace, il faut d'abord retirer l’excédent d'eau en sorte que le carton soit vraiment tassé sur lui-même.
A la fin de la séance, on rajoute un verre d'eau, si nécessaire, pour recouvrir le mélange au repos.

Celui-là sera essoré et étalé cet après-midi, et tassé à la truelle "langue de chat", mais il faut encore le malaxer un peu avant.
Pendant ce temps, le mélange déposé hier sèche gentiment :

Pendant les temps morts (entre préparation du mélange et malaxage le lendemain), j'essaie d'avancer sur la réalisation de la plaque tournante de la remise (cuve, platelage en bois, électrification et rotation).
Au final, l'ensemble devra ressembler à ça :

cliché collection J. TUB

[tyrphon]

message en double. Désolé!

[tyrphon]

Le michpap des Saroulmapoul est un mélange papier mâché - platre. Son surcissement est donc irréversible.

Mon outil pour le mélange, c'est çà :

Maintenant, évitez de fabriquer des montagnes avec ce mélange, dans une dépendance non chauffée, en Creuse, en dehors de l'été... Mes premières montagnes, bâties à Pâques, n'étaient pas encore sèches en Juin!

J'ai toujours ajouté de la colle à papier, et ce n'est pas si irréversible que ça. En tout cas, on peut recycler le matériau.

[jeanluc4343]

Merci pour le conseil. J'avais effectivement envisagé de malaxer avec un mélangeur de peinture monté sur une perceuse. Mais je n'ai pas ce type d'outil en magasin et j'ai la flemme d'aller en acheter un !
Peut être demain

Pour l'épaisseur je reste à moins d'un cm et ça sèche quand même assez bien, même si pour éviter un séchage trop rapide j'ai coupé le chauffage dans mon grenier.

Pour l'instant je ne rajoute pas de colle à papier peint. En revanche il y en aura dans la couche de finition exclusivement faite à partir de papier journal déchiqueté en lanières pour avoir une texture la plus fine possible.

deuxième seau posé cet après-midi, la différence de teinte provient du fait qu'il n'y avait que du carton d'emballage marron dans ce mélange là et aussi parce que la première pose a déjà bien séché depuis hier :

[jeanluc4343]

Ça avance.
Encore un seau de tartiné :

NB : tous les leviers d'aiguillage sont dans la position permettant de faire ressortir la traverse mobile au maximum de l'autre côté afin que la mixture "moule" littéralement cet espace et laisse la traverse mobile aller et venir sans contraintes.

Du côté de l'aiguille d'entrée (avant-plan), on n'ira pas plus loin, mais il faudra encore cacher les traverses de part et d'autre de la voie.
Au milieu, idem, il reste a cacher les bouts de traverses de chaque côté.
Il me faudra encore deux seaux de "carton mâché" pour terminer le fond.

Le malaxeur de Tyrphon est très efficace puisqu'il permet de malaxer finement en à peine dix minutes (au lieu de deux heures avec les mains) et c'est un peu plus fin.
Pour éviter les projections et pouvoir du même coup mettre un peu plus de "tours-minute", j'ai perfectionné le "système Tyrphon" en faisant passer mon malaxeur par un trou pratiqué au centre d'une vieille cuvette plastique abimée qui couvre correctement le seau

[jeanluc4343]

Ce soir il ne reste plus que les bords extérieurs des voies, le devant du bâtiment voyageur et le bout de rampe du quai haut à raccorder à l'ensemble :

Ce n'est pas le plus difficile !

En revanche, je n'avance pas sur la question du raccordement électrique de la plaque de retournement.