Aaaah ! ça commence à se crêper le chignon
Alors mon grain de sel :
Je suis persuadé qu'il serait possible de fabriquer nos petits trains en France pour pas beaucoup plus cher que de les faire venir de Chine. N'oublions pas qu'il existe tout de même encore quelques usines en France et des gens (aussi bien entrepreneurs qu'ouvriers) fort capables et désireux de bien produire. N'oublions pas qu'avec les progrès techniques une très grande partie du travail est (ou peut être) automatisé. N'oublions pas...
Pour en être convaincu il me suffit de regarder autour de moi (mais c'est peut-être caractéristique de la Haute-Savoie, je dois l'admettre), de voir entre les montagnes, c'est-à-dire au fond des vallées des entreprises qui "fabriquent" du matériel de toute sorte, parfois de haute précision (le décolletage dans le Faucigny p.ex.), et/ou qui sont "leaders" dans leur domaine. Je donnerai deux exemples : TSL, le n° 1 mondial de la raquette à neige à Annecy-le-Vieux (à deux pas du siège social de REE Modèles) ; les cloches Paccard qui fondent des carillons pour le monde entier (USA et surtout Japon, et bien sûr la France, le bourdon de la cathédrale d'Orléans, c'est eux). Bien sûr, ces exemples sont fort éloignés de nos petits trains (comparer une cloche de 3 tonnes à une loco à l'échelle Z faut l'faire, j'en conviens !) mais d'un point de vue purement industriel et techn(olog)ique il n'y a pas tant de différences qu'on le croit.
Le petit chinois qu'on paie avec un bol de riz, c'est fini et cela le sera de plus en plus. Il y a un an une loi est entrée en vigueur en Chine imposant à toutes les entreprises de doubler le salaire de leurs employés d'ici cinq ans (soit une augmentation moyenne annuelle d'un peu moins de 15 %). Fabriquer en Europe et en France va certainement devenir beaucoup plus compétitif. En fait, le véritable problème de la France (et de plus en plus de l'Union Européenne) ce n'est pas le coût du travail en soi, c'est celui des règlementations de plus en plus lourdes et de la paperasserie délirante qui grève les coûts de production. Entrer dans les détails nous entraînerait trop loin et serait hors sujet : en ce qui me concerne, il me suffit de regarder à 40 km de chez moi, à Genève où travaille ma fille (elle est "frontalière"), la simplicité de sa fiche de paye est particulièrement édifiante (4 lignes, y compris la retenue des impôts à la source et les cotisations sociales... pas beaucoup plus bas qu'en France, contrairement à ce qui est trop souvent raconté, mais tellement plus clair et
simple !)
bw (qui est tout de même allé plus loin qu'il ne l'envisageait...

)