LOCO DIFFUSION ne s'est plus aventuré dans la fabrication de modèles en O, en voie "normale" depuis la mise en fabrication des voitures allégées ex ETAT dites "saucisson", il y a plus de 20 ans.
J'ai décidé de faire une intrusion dans cette échelle, avec un wagon de marchandises, en l'occurence un wagon frigorifique de l'ancienne compagnie d'Orléans.
L'étude de ce modèle est très avancée, sa mise en fabrication en série sera faite avant la fin de l'année.
Au PO, ce wagon est un wagon isotherme réfrigéré ( présence de bacs à glaces ), à ne pas confondre avec un wagon réfrigérant ( qui possède sa propre machine à fabriquer du froid ).
Ce wagon sera livré avec différentes décorations :
1) Immatriculation au PO
2) Wagon de particulier - CTF - autorisé à circuler sur le réseau du PO
3) Wagon de particulier - CTF - autorisé à circuler sur le réseau de la SNCF ( La fusion des sociétés CTF, SFTEF, SEF au sein de la STEF ne s'est faite qu'en 1940 )
4) Wagon de particulier - STEF - immatriculation SNCF ancien marquage.
5) Idem, marquage UIC, ces wagons ayant été radiés dans les années 70.
Ce wagon pourra satisfaire les amateurs de différentes époques.
Voici un "vrac" de pièces de découpe chimique destiné à la construction de wagon, qui à notre habitude est constitué principalement de laiton en gravure et découpe chimique, de pièces moulées en bronze fin.
Sur ces photos, l'essenciel des pièces en découpe et gravure, sans les pièces constituant les portes et les échelles d'accès à la toiture pour les versions les plus anciennes.
Le couvert Kv en Om qui se trouve à l'arrière plan donnent une idée de la longueur et de la taille de ce wagon à grand empattement qui est presque aussi long qu'un TP, avec plus de 26 cm de long en O.
Cette photo d'une toiture de couvert Kv mise en forme en Om, montre bien la différence de dimensions avec celle de son homologue à voie normale mise en forme elle aussi, les bords de la toiture se rabattent pour lui donner à l'oeil l'illusion de son épaisseur, ce type de toiture, gagne au montage à être recouverte avant peinture d'une feuille de papier abrasif à l'eau grain 240, collée à la colle néoprène qui donnera l'illusion après peinture de la toile goudronnée ( il en est de même en HO avec un grain plus fin, là le 400 convient très bien )
Cette grande pièce en laiton, à l'avant plan de la photo est destinée à recevoir le montage de la superstructure du wagon qui prendra place sur le châssis.
Les petits trous de positionnement sur les cotés sont destinés à recevoir des couples, comme sur nos couverts en Om, de manière d'une part à rigidifier la structure, mais d'autre part à emprisonner les planches de bois, qui vont habiller les flancs du wagon en étant collées au dos des cornières, ces couples vont immobiliser ces planches et éviteront tout décollement intempestif, leur espacement par rapport au flanc de caisse du wagon correpondant à l'épaisseur d'une planchette.
Vue des dossier du wagon, là aussi, cette pièce est "doublée" à l'intérieur du wagon pour prendre en sandwitch les planchettes destinées à leur remplissage, comme sur nos wagons en Om.
Sur les cornières du milieu figurent les supports de la plate forme qui reçoit les échelles d'accès, ces pièces possèdent une demi gravure permettant leur pliage à 90°, il suffit de les couper pour construire une version qui représenterait ce wagon après dépose des échelles d'accès.
Flancs de caisse du wagon à coté de la toiture mise en forme.
J'ai opté pour un remplissage des parois du wagon par du bois, car le rendu à cette échelle pour ce type de wagon est incomparable au niveau de l'aspect comparé à de la tôle, le rendu de la matière à travers la peinture accroche vraiment l'oeil.
Le deuxième avantage est l'énorme gain en poids du wagon qui permet à la machine d'en tracter un grand nombre sans problème.
Sur cette dernière photo, le wagon monté en HO en arrière plan montre bien la différence avec l'échelle du O ou le volume est 8 fois plus important.
Un regrêt pour ce petit couvert immatriculé à la compagnie du NORD, c'est d'avoir complètement raté sa peinture comme je l'ai fait pour quelques autres kits montés ou wagon de construction intégrale laiton de ma collection en HO, une peinture gris foncé qui après la première guerre mondiale sur les grands réseaux n'a été utilisée que par l'ancien réseau de l'AL sur une partie de son parc marchandises, le plus souvent avec des ferrures noires.
L'ensemble des grandes compagnies : PLM, NORD, ETAT, MIDI, PO, l'EST étaient signataires à partir de 1919 d'un "cahier des charges unifié des grands réseaux des chemins de fers français " qui imposait des normes communes pour le materiel roulant, et dont la spécification numéro 36 concerne la peinture des wagons de marchandises.
Cette spécification technique impose aux réseaux la mise en peinture des wagons de marchandise d'une seule et unique couleur : ROUGE SIDEROS ( qui en fait est plus brun que rouge malgré l'appelation de son pigment, un peu couleur rouille...)
A partir de 1933, on passe au brun unifié, repris et conservé ensuite par la SNCF qui est à l'époque fabriqué avec la même base de couleur avec une simple addition de pigments noirs.
Ces spécifications étant visibles et téléchargeables sur le site internet de LOCO DIFFUSION, Je possède un original complet du cahier des charges des grands réseaux, ainsi que plusieurs copies manuscrites de spécifications de peinture de wagons de différents types, destinées aux ateliers, signées par des ingénieurs des compagnies, à différentes époques, toutes reprennent ces spécifications.
Les seules exceptions étant les wagons frigorifiques, certains wagons primeurs ou à lait ( blancs ), les wagons de particuliers, ou les wagons "réclame" sur l'ancienne compagnie du MIDI qui louait des emplacements publicitaires sur le flanc de certains de ses wagons.